Article paru sur www.leaders.com.tn le 21/05/2013
Si on peut trouver à cette initiative certains avantages consistant essentiellement à décanter une situation politique chaotique qui a plongé le pays dans le flou total,à travers les compromis ou les compromissions faits par les uns et les autres. Force est de se demander à propos de la légitimé de maintenir l’Assemblée Nationale Constituante en place, après l’avoir délestée de sa principale mission : Rédiger la constitution Tunisienne post révolutionnaire.
Hélas, l’AssembléeNationale Constituante est désormais un lugubre endroit où les magouilles politiques les plus obscures servant à éliminer un potentiel concurrent politique( projet de loi sur l’immunisation de la révolution), les desseins liberticides(projet de loi sur la presse proposé par le CPR puis retiré sous la pression de la Société Civile et des gens des Médias ), ainsi que les tentatives d’asservissement de la souveraineté économiques nationale( ratification des protocoles d’accord sur les prêts contractés par la Tunisie) se trament. La « sacrosainte » légitimité électorale, défendue à cor et à cri par ses apôtres, vilipendant au passage toutes velléités à critiquer son bien fondé, parait alors un prétexte, pour prendre « démocratiquement » le pays en otage. Les centaines de millions de dinars, sortis du trésor public au titre de rétributions des constituants, ne sont en fait qu’un dommage collatéral des viles causes.
Ne dit-on pas que celui qui aime(le pouvoir) ne compte pas ?
Ailleurs, les tractations vont cahin caha. Les uns jubilent, les autres pavoisent, un article du projet de la constitution, changé par ci, un autre mutilé par la. Un troisième ajouté à la force des biceps….
Certains parmi les intervenants dans le dialogue national font grise mine et grincent des dents à l’idée d’expliquer leurs concessions à une base électorale déjà entamée par la déception et l’ennui. La légitimité fonctionnelle semble l’emporter sur la légitimité des urnes. Scénario pour le moins étonnant et imprévisible il ya quelques mois. Le sacerdoce n’en est plus. Au contraire, la bénédiction de Ben Jaafer et de ses acolytes ne peut être qu’Urbi et Orbi…